Lauréat 2021 / Catégorie Accélération

Citoyenneté entre les murs

Porter les voix hors des murs des prisons

Le cœur du projet : aider des détenus longue durée dans leurs projets associatifs.
Son ambition : fédérer détenus, personnel et personnes extérieures, changer le regard sur les prisonniers.
Île-de-France

Champ Libre

Association
Mai-liên NGUYEN DUY

cofondatrice

Mai-liên NGUYEN DUY - Champ Libre
  • Projet Oui
  • Structure Oui
  • Porteur du projet dans la structure Oui

Le besoin

La perte de l’intimité et des relations avec les proches et l’extérieur, les carences d’activités, la surpopulation, la discrimination et la violence sont le quotidien des détenus. Par ailleurs, l’administration pénitentiaire infantilise les prisonniers, ne leur reconnaît ni le droit de se réunir, ni de se syndiquer ou de s’exprimer collectivement, estimant que cela met en jeu la sécurité des établissements.
Champ libre, par son action, combat les effets néfastes du contexte carcéral et l’entrave à l’accès au droit civique.

La solution

Depuis 2018, l’association accompagne un groupe de détenus de la maison centrale de Poissy dans l’émergence et la structuration du projet associatif, Les Robins des Murs : organiser des courses caritatives au profits d’associations. En deux ans, quatre courses ont été organisées et ont permis, par exemple, de collecter une tonne de nourriture pour le Secours populaire ou 2 444 € pour Aïda (association de lutte contre le cancer des enfants).

L’action de Citoyenneté entre les murs est de créer des espaces où les personnes détenues sont reconnues pour leurs compétences, leurs projets citoyens, et les aider dans l’émergence, la structuration et la pérennité de ces projets. Concrètement, c’est réunir les conditions pour qu’ils/elles puissent se rassembler et se mobiliser pour une cause et faire respecter les droits civiques des personnes détenues, notamment celui d’association, et l’encourager.

Citoyenneté entre les murs contribue à changer le regard des acteurs de l’administration pénitentiaire sur les personnes incarcérées et sensibilise la société sur les préjugés à l’égard des personnes détenues. L’action de Citoyenneté entre les murs est particulièrement utile de l’émergence du projet à son autonomisation soit, les deux premières années.

L’axe de développement du projet

Un deuxième projet, avec la Maison d’arrêt pour femmes de Versailles, est déjà en cours et Citoyenneté entre les murs souhaite professionnaliser ses équipes pour essaimer son modèle à d’autres établissements.