La perte de l’intimité et des relations avec les proches et l’extérieur, les carences d’activités, la surpopulation, la discrimination et la violence sont le quotidien des détenus. Par ailleurs, l’administration pénitentiaire infantilise les prisonniers, ne leur reconnaît ni le droit de se réunir, ni de se syndiquer ou de s’exprimer collectivement, estimant que cela met en jeu la sécurité des établissements.
Champ libre, par son action, combat les effets néfastes du contexte carcéral et l’entrave à l’accès au droit civique.
Depuis 2018, l’association accompagne un groupe de détenus de la maison centrale de Poissy dans l’émergence et la structuration du projet associatif, Les Robins des Murs : organiser des courses caritatives au profits d’associations. En deux ans, quatre courses ont été organisées et ont permis, par exemple, de collecter une tonne de nourriture pour le Secours populaire ou 2 444 € pour Aïda (association de lutte contre le cancer des enfants).
L’action de Citoyenneté entre les murs est de créer des espaces où les personnes détenues sont reconnues pour leurs compétences, leurs projets citoyens, et les aider dans l’émergence, la structuration et la pérennité de ces projets. Concrètement, c’est réunir les conditions pour qu’ils/elles puissent se rassembler et se mobiliser pour une cause et faire respecter les droits civiques des personnes détenues, notamment celui d’association, et l’encourager.
Citoyenneté entre les murs contribue à changer le regard des acteurs de l’administration pénitentiaire sur les personnes incarcérées et sensibilise la société sur les préjugés à l’égard des personnes détenues. L’action de Citoyenneté entre les murs est particulièrement utile de l’émergence du projet à son autonomisation soit, les deux premières années.
Un deuxième projet, avec la Maison d’arrêt pour femmes de Versailles, est déjà en cours et Citoyenneté entre les murs souhaite professionnaliser ses équipes pour essaimer son modèle à d’autres établissements.