PÉRIF

Le besoin

En grande précarité, sans domicile fixe, les femmes fréquentant ou vivant dans la zone se trouvant sous l’échangeur du périphérique nord parisien sont en rupture complète de liens sociaux, amicaux ou familiaux. Souvent, bien qu’étant nées en France, elles n’ont aucune couverture sociale.

En rupture complète de suivi médical, ces consommatrices de drogues diverses, sont particulièrement exposées aux pathologies gynécologiques. Or les lieux et dispositifs de dépistages du VIH, des IST et du cancer du col de l’utérus, même si leur accès est gratuit, se révèlent inadaptés à leur accueil.

La solution 

Depuis octobre 2022, le projet PÉRIF (Projet pour l’Équité, le Ré-accès au soin & l’Inclusion des Femmes précaires) va à la rencontre de ces femmes de 20 à 45 ans en situation de forte vulnérabilité, leur offrant un accès au soin grâce à une unité mobile médicale proposant des dépistages du VIH, des IST et du cancer du col de l’utérus.

La présence d’une infirmière sur place permet de réaliser tous les prélèvements nécessaires, le médecin permet quant à lui l’accès à une consultation avancée de santé sexuelle.

Entre octobre et décembre 2022, deux actions ont été menées et huit dépistages réalisés révélant des tests positifs à au moins une IST pour la plupart des femmes testées.

En dix mois d’action, la structure espère dépister 120 femmes et les accompagner. L’objet final n’est pas de se substituer aux structures de droit commun, mais d’être une passerelle pour réinsérer ces femmes vers un système de santé de droit commun.

L’idée innovante du projet et son axe de développement

L’innovation du projet PÉRIF réside dans le déploiement d’un dispositif de santé du type « aller vers », indispensable pour cette population qui ne se déplace pas dans les structures de santé. Elle réside en sus dans le fait de combiner le dépistage classique des IST à celui du cancer du col de l’utérus, réunissant à la fois les compétences des centres de dépistage (CEGIDD) et des centres de planification familiale (CPEF).

Dans l’avenir, l’association souhaiterait, pour le projet PÉRIF, recruter une femme médecin pour enrichir son équipe médicale.

AREMEDIA espère que le projet PÉRIF fera évoluer les mécanismes de solidarité sociale pour faciliter la prise en charge de ces femmes consommatrices de drogues et améliorer leur santé et leurs conditions de vie.